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La Division Reboisement et Conservation des Sols (DRCS) est chargée de suivre et de coordonner, au niveau national, les actions de reboisement, d’enrichissement et de restauration des forêts et autres espaces verts artificiels ruraux ou urbains à travers la mise en défens. Elle est également chargée de coordonner certaines activités de portée nationale comme la Campagne Nationale de Reboisement (choix de l’arbre parrain, Journée Nationale de l’Arbre, Conférence Nationale préparatoire à la CNR).
Le composant thématique reboisement et conservation des sols regroupe cinq principales activités :
– la sylviculture ;
– l’agroforesterie ;
– la défense et restauration des sols/conservation de l’eau dans le sol (DRS/CES) ;
– la mise en défens d’espaces forestiers dégradés, menacés ou vulnérables ;
– la régénération naturelle assistée.

Le  diagnostic  global  du  sous-secteur  forestier  réalisé  durant  la  phase  de planification  de la Politique  Forestier  du  Sénégal  (2005-2025)  a  confirmé  une tendance  à  la dégradation et  à  la  régression  des  ressources  forestières  sous l’effet d’une sécheresse récurrente combinée aux actions anthropiques néfastes telles  que :  coupes  abusives,  feux  de  brousse, surpâturage  et  défrichements agricoles.
Il s’y ajoute les multiples enjeux liés à la convergence de multinationales étrangères à la recherche effrénée de terres pour des exploitations à caractère industriel (Jatropha pour la production de biocarburant etc.). La  monoculture  de  l’arachide  combinée  aux  défrichements  et  à  l’exploitation irrationnelle des ressources forestières ont eu pour conséquence l’accentuation des phénomènes  d’érosion,  l’appauvrissement  des  terres,  la  baisse  des  rendements agricoles.

Cette situation a exacerbé la pauvreté en milieu rural et engendré l’exode des bras valides vers d’autres localités.

Depuis un certain temps, un changement notoire de paradigme est entrain d’être opéré dans ce cadre sous l’impulsion des nouvelles autorités.
Ce changement, qui devra aboutir à une rupture totale par rapport aux pratiques qui grevaient dangereusement notre patrimoine forestier, induit la recherche d’une intégration  des activités de reboisement et de conservation des sols dans   la   planification   nationale d’un développement rural durable.

Ainsi, une réflexion pour l’élaboration d’une stratégie nationale de reboisement est déjà engagée.

Cette stratégie devra fournir le cadre de mobilisation des moyens et de programmation des actions afin d’atteindre les objectifs fondamentaux de la politique de reboisement.

Il s’agit de :
– la restauration et le maintien de la productivité des écosystèmes forestiers et de leur biodiversité (Mangroves, palmeraies, et forêts galeries) ;
– la récupération des terres dégradées (sols ferrugineux tropicaux lessivés, tannes etc) ;
– le reboisement individuel et communautaire avec un accent particulier sur la mise en défens et la régénération naturelle assistée ;
– la mise en place de dispositifs mécaniques et biologiques de lutte antiérosive.

Cette stratégie vise, entre autres, l’intégration des formations naturelles et artificielles dans la stratégie de développement du monde rural en veillant à sa complémentarité avec les autres activités économiques.

Cette stratégie se propose donc de fournir une réponse durable aux besoins prioritaires en produits forestiers ligneux et non ligneux.

Elle recommande la réalisation de cet objectif ambitieux à travers le développement d’un partenariat permettant de multiplier l’action de reboisement auprès d’un plus grand nombre d’intervenants publics et privés ainsi que la contribution à des programmes locaux sur une base participative.

Cette stratégie de reboisement concerne aussi le reboisement pour la production de bois et de biomasse combustible, la protection des sols contre l’érosion, la récréation et les aménagements sylvo-pastoraux.
Pour le moment, un important Programme de Renforcement et de Consolidation des Acquis (PRCA) est en cours d’exécution ; lequel programme, à travers les projets de réhabilitation des mangroves et de reverdissement du Sénégal, apportera sans doute une réponse aux multiples contraintes qui plombaient, jusque là, une bonne conduite des activités de reboisement.